George Rommey
La chanson du rouet
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Je vous aime mieux que l’or et l’argent.
Vous me donnez tout : lait, beurre et farine,
et le gai logis, et le vêtement.
Je vous aime mieux que l’or et l’argent,
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux,
Eté comme hiver, chanvre ou laine fine,
Par vous, jusqu’au soir charge les fuseaux.
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux,
Eté comme hiver, chanvre ou laine fine,
Par vous, jusqu’au soir charge les fuseaux.
Vous chantez dès l’aube avec les oiseaux,
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous me filerez mon suaire étroit,
Quand, près de mourir et courbant l’échine,
Je ferai mon lit éternel et froid.
Vous me filerez mon suaire étroit,
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
Leconte de Lisle
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
O mon cher rouet, ma blanche bobine,
Vous me filerez mon suaire étroit,
Quand, près de mourir et courbant l’échine,
Je ferai mon lit éternel et froid.
Vous me filerez mon suaire étroit,
O mon cher rouet, ma blanche bobine !
Leconte de Lisle